Lutter contre la désinsertion professionnelle

at Des arrêts de longue durée peuvent entrainer de possibles risques de désinsertion professionnelle. Selon une étude de la Drees publiée en 2015, parmi les personnes ayant connu un arrêt maladie de plus d’un mois, 15,1% des femmes et 11,4% des hommes sont au chômage ou en inactivité l’année suivante.

L’accompagnement de la reprise d’activité pour les patients en arrêt de longue durée est donc essentiel. C’est au-delà de 45 jours d’arrêt que le service médical de l’assurance maladie intervient pour détecter cet éventuel risque. Il peut alors se rapprocher des médecins qui suivent le patient (médecin traitant, médecin du travail) pour évaluer les solutions possibles et le mettre en relation avec le service social de l’assurance maladie qui propose un accompagnement individualisé.

Le service social fait systématiquement une offre de services dès 60 jours. Il identifie les acteurs et les solutions favorisant la reprise d’une activité professionnelle dans des conditions adaptées à la situation de l’assuré.e et le.la met en relation avec les autres partenaires si nécessaires (médecine du travail, Maisons départementales des personnes handicapées, etc.).

Certains dispositifs d’aide au retour à l’emploi peuvent lui être proposés, en voici quelques exemples :

- Le retour à l’emploi au même poste ou dans la même entreprise :

  • Une reprise à temps partiel « thérapeutique » ou une reprise du travail léger peuvent être envisagés et permettre ainsi de consolider son état de santé. Le salaire est pris en charge par l’employeur pour la partie travaillée et par l’assurance maladie sous forme d’indemnités journalières.
  • Une adaptation du poste de travail : mise à disposition d’outils, suppression de certaines tâches…

- Le reclassement professionnel

  • Le contrat de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE) est un dispositif destiné aux salarié.e.s déclaré.e.s inaptes par le médecin du travail et reconnu.e.s travailleur.euse.s handicapé.e.s. Il permet aux salarié.e.s qui ne pourront pas reprendre leur ancien poste d’apprendre un nouveau métier dans leur entreprise d’origine ou à l’extérieur.

- La remobilisation pendant l’arrêt de travail

  • L’essai encadré dure 3 jours. Il peut permettre de tester pendant l’arrêt de travail, dans son entreprise d’origine ou dans une différente, la compatibilité d’un poste avec son état de santé, sans perte des indemnités journalières. Ce peut être également l’occasion de rechercher des pistes pour un éventuel reclassement.
  • Des actions de formation professionnelle : réalisation d’un bilan de compétences ou d’une formation en cas de besoin de reconversion. Ces actions se font en général à la demande du salarié et sont soumises à l’accord du médecin traitant.

En 2016, 10 847 assuré.e.s ont été accompagné.e.s dans le cadre de la prévention de la désinsertion professionnelle en Paca et Corse.

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